Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/417

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même incapables. Elles passent rapidement d’un sujet à l’autre ; et il ne leur en reste que quelques notions partielles, incomplètes, qui forment presque toujours dans leur tête, les plus bizarres combinaisons.

Et pour le petit nombre de celles qui peuvent obtenir quelques succès véritables, dans ces genres tout-à-fait étrangers aux facultés de leur esprit, c’est peut-être pis encore. Dans la jeunesse, dans l’âge mûr, dans la vieillesse, quelle sera la place de ces êtres incertains, qui ne sont, à proprement parler, d’aucun sexe ? Par quel attrait peuvent-elles fixer le jeune homme qui cherche une compagne ? Quels secours peuvent en attendre des parens infirmes, ou vieux ? Quelles douceurs répandront-elles sur la vie d’un mari ? Les verra-t-on descendre du haut de leur génie, pour veiller à leurs enfans, à leur ménage ? Tous ces rapports si délicats, qui font le charme et qui assurent le bonheur de la femme, n’existent plus alors : en voulant étendre son empire, elle le détruit. En un mot, la nature des choses et l’expérience prouvent également que, si la foiblesse des muscles de la femme lui défend de descendre dans le gymnase et dans l’hippodrome, les