Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/426

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

temps que dure la crise, les observateurs attentifs ont souvent remarqué dans la physionomie des femmes, quelque chose de plus animé ; dans leur langage, quelque chose de plus brillant ; dans leurs penchans quelque chose de bizarre et de capricieux.

On peut étendre cette observation au temps de la grossesse, quoique les dispositions qui se montrent durant cette dernière époque, diffèrent à plusieurs égards, de celles qui paroissent inséparables de la menstruation. Durant la grossesse, une sorte d’instinct animal régit la femme, avec une puissance d’autant plus irrésistible, que les ressorts secrets en sont plus étrangers à la réflexion : et pour peu qu’on sache entendre le langage de la nature, on ne sauroit méconnoître, pendant tout ce temps, les signes d’une sensibilité qui s’exerce par redoublemens périodiques d’énergie, et qui, susceptible d’être excitée dans les intervalles, par les causes les plus légères, peut se laisser entraîner facilement à tous les écarts.

§. xi.

Lorsque la crise de la puberté se fait d’une manière régulière et conforme au plan