Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/475

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

L’expérience de Galvani porte à croire que le système nerveux est une espèce de bouteille de Leyde, et que la différence du métal qui touche le nerf et de celui qui touche le muscle, représente la différence de la surface interne et de la surface extérieure de la bouteille. C’est ici, par le moyen de métaux différens, qu’on fait communiquer les deux surfaces, et qu’on produit l’explosion éectrique, ou la contraction musculaire qui en est l’effet. Dans cette même expérience, faite, dit-on, sans l’intermédiaire des métaux, et par l’application immédiate du nerf dénudé sur les fibres musculaires[1], on voit un corps électrique, mais d’un caractère particulier, qui se décharge sur son conducteur, ou dans son récipient propre : et peut-être le nerf conserve-t-il encore, ici, le

  1. C’est ainsi que l’a faite Vacca-Berlinghieri ; c’est du moins ainsi que les journaux l’ont annoncée. Il paroît cependant que cet exposé n’est pas parfaitement exact, ou du moins que dans les cas particuliers où l’expérience a réussi, l’effet pouvoit être rapporté aux lois connues de l’irritabilité, on du galvanisme lui-même, quand l’excitation est produite par les piles, ou par les métaux différens.

    Au reste, toutes ces questions, de quelque manière qu’elles soient résolues. ne touchent point au fond de