Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/479

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nous ferons attention à la différence singulière des produits chimiques fournis par les matières qui ont eu vie, et de ceux qui se retirent des minéraux, ou même des végétaux, nous ne serons plus étonnés que l’électricité, devenue partie constituante des premières, ne se manifeste point par les mêmes signes, que celle qui se trouve accumulée dans les autres corps, par l’action de différentes causes, et que ce fluide, ainsi décomposé, présente une suite de phénomènes qui paroissent, à quelques égards, tout-à-fait nouveaux.

§. iv.

Je ne suis point encore en état, je l’avoue, de tirer de conclusions directes des faits que je viens d’indiquer ; je suis sur-tout bien éloigné de vouloir rien établir de dogmatique, d’après les simples conjectures qu’ils me suggèrent, quelque vraisemblables qu’elles puissent paroître d’ailleurs. Mais par l’exemple de la production du phosphore, et des différences que peut y apporter l’état particulier du système nerveux, ou le degré d’énergie de ses fonctions, j’ai voulu faire voir combien il seroit utile, combien même