Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/480

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il est maintenant nécessaire d’étudier la combinaison des corps animés, sous un point de vue moins général et plus relatif aux dispositions organiques de chaque espèce et de chaque individu. C’est de cette manière, que les expériences chimiques, dont l’objet spécial est de déterminer les principes constitutifs de diverses parties animales, pourront jeter une grande lumière sur l’économie vivante ; qu’elles fourniront des vues directement applicables à la médecine, à l’hygiène, à l’éducation physique de l’homme, et lèveront peut-être encore quelques-uns des voiles qui couvrent le mystère de la sensibilité. Il ne suffit pas, en effet, d’avoir spécifié les caractères distinctifs des matières animalisées en général, ni même d’avoir décomposé et résous dans leurs parties constitutives, différens organes, ou différens systèmes d’organes en particulier[1] : je vou-

  1. Je ne citerai ici, que mes respectables confrères Berthollet et Déyeux, à qui la science doit tant de belles découvertes et de précieux travaux : mais je n’oublie pas que plusieurs autres (comme, par exemple, le citoyen Dupuytren) mériteroient d’être mentionnes honorablement, si je traitois ce sujet avec quelque détail.