Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/487

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précis auxquels elle reste invariablement fixée : elle flotte, pour l’ordinaire, entre certaines limites qu’il lui est interdit de franchir ; et le terme moyen que, suivant notre manière de voir, nous considérons comme lui étant le plus convenable, ou le plus familier, est peut-être celui, dans le fait, auquel elle s’arrête le plus rarement.

Cette règle, qu’on peut dire générale, est spécialement applicable à l’objet particulier de la discussion actuelle. Dans chaque homme, il y a des parties d’un volume proportionnel plus ou moins grand : chacun de nous a son organe fort et son organe foible : certaines fonctions prédominent toujours sur les autres : enfin, les irrégularités de la vie, les erreurs du régime et des passions augmentent encore ces écarts de la nature en dirigeant presque toute la sensibilité vers certains points, en rendant ces points particuliers le centre de presque tous les mouvemens.

Les variétés relatives au volume, qui sont ici, proprement la circonstance matérielle, peuvent tenir à des causes très-différentes. Une partie est plus grande, ou plus renflée, tantôt parce qu’elle est plus énergique, ou