Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/488

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plus active, et que par conséquent, elle attire à elle une quantité plus considérable de sucs nourriciers ; tantôt, au contraire, parce qu’elle est plus foible, que les extrémités de ses vaisseaux n’ont pas assez de ton pour résister à l’impulsion des humeurs, que ces humeurs s’y amassent en plus grande quantité ; ou, pour parler le langage de l’école ancienne, qu’il s’y forme des fluxions. Car, en vertu des lois de l’équilibre, les fluides contenus dans des canaux dont les parois élastiques les pressent de toutes parts, se portent vers les endroits où ils rencontrent le moins de résistance : et, à mesure que la résistance diminue dans un point du système, ses effets doivent devenir proportionnellement plus sensibles dans les autres ; ce qui, par d’autres lois propres à l’économie vivante, augmente bientôt la cause même de cette direction particulière des humeurs.

Dans ces deux cas bien distincts, le plus grand volume des parties a, sans doute, une influence très-différente sur les habitudes du tempérament ; mais l’influence est également marquée dans tous les deux.