Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/565

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rales, déterminées par celles des organes de la génération, il n’en est pas de même, à beaucoup près. Si quelquefois elles paroissent augmenter encore la mobilité des femmes, et porter leurs goûts et leurs idées au dernier terme du caprice et de l’inconséquence ; souvent aussi ces affections produisent sur elles, des effets analogues à ceux qu’elles amènent ordinairement chez les hommes : elles impriment à leurs habitudes un caractère de force et de fixité qui ne leur est pas naturel ; elles peuvent même leur donner une tournure de violence et d’emportement, qu’on jugeroit d’ailleurs incompatible avec des sentimens délicats et fins. En général, lorsque les femmes se rapprochent de la manière d’être des hommes, cet effet singulier dépend de l’état de la matrice et des ovaires : l’inertie et l’excès d’action de ces organes sont également capables de le produire ; et l’on remarque alors, tantôt une grande indifférence, tantôt le penchant le plus impétueux pour les plaisirs de l’amour.

Nous avons fait ailleurs, le tableau sommaire des changemens remarquables et subits, que le développement de la puberté détermine dans tout le système moral. Les vives