Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/576

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

gueur, les forces musculaires sont très-considérables ; quelquefois même elles paroissent beaucoup accrues, par suite de l’affection nerveuse ; et les mouvemens extérieurs, quoique disposés à devenir irréguliers et convulsifs, développent une énergie constante, qui n’est point en rapport avec celle des autres fonctions.

Nous avons essayé de déterminer, dans le mémoire sur les tempéraments, une partie des effets moraux qui doivent résulter de cette manière d’être de l’économie animale : nous avons du moins indiqué les plus importants de ces effets. Je n’ajoute ici qu’une seule réflexion : c’est que l’état convulsif, en consommant dans des efforts inutiles et déréglés, ce qui reste de forces nerveuses, en altère encore la source ; et qu’en achevant de désordonner toutes les fonctions du système, il le dégrade radicalement lui-même de plus en plus.

Enfin, la diminution de sensibilité peut être véritablement générale, et ses effets s’étendre aux excitations musculaires, qui dépendent toujours, en résultat, de l’influence nerveuse. Ici, les extrémités sentantes reçoivent peu d’impressions ; et ces