Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/594

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excellentes descriptions qui nous ont été données de ces fièvres par Mercatus, Morton, Torti, Werloff et quelques autres, on voit qu’elles peuvent prendre le masque de la plupart des maladies graves. Mais parmi leurs divers effets, ceux qui rentrent véritablement dans nore sujet, sont les anxiétés précordiales, la langueur, ou l’impuissance absolue de l’esprit, l’abattement et le désespoir. Il faut seulement observer que les intermittentes malignes sont ordinairement le résultat, ou le produit de longues et graves erreurs de régime ; que leurs accès ne constituent pas proprement la maladie, mais qu’ils en sont le dernier terme. En effet, lorsqu’on remonte aux circonstances qui les ont précédées, on apprend toujours, ou presque toujours, qu’il s’étoit fait, dès long-temps, certains changemens particuliers dans les habitudes de l’individu ; changemens qui, pour l’ordinaire, ne paroissent porter sur l’état physique, qu’après s’être fait remarquer long-temps dans l’état moral.

Sans nous arrêter davantage sur les effets de ces maladies, et sur les effets analogues de quelques autres, passons donc à la fièvre lente.