Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/595

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§. ix.

Quoiqu’uniforme dans sa marche, et simple dans son caractère, cette fièvre ne tient pas toujours à des causes d’un seul et même genre. Elle peut dépendre du dépérissement général de toutes les forces, ou d’une consomption qui s’étend à tous les organes. Mais le plus souvent, elle est occasionnée par la suppuration, ou la colliquation chronique de quelqu’un des viscères principaux. On la voit aussi quelquefois, succéder à des spasmes opiniâtres, dont l’effet est de détruire avec le temps, les forces, en arrêtant ou gênant les mouvemens.

Ses symptômes propres, en tant que fièvre lente, se ressemblent assez dans les différens cas : mais ses effets sur l’ensemble du système sont extrêmement variés. Celle qui se joint à certaines inflammations, mais qui ne se trouve compliquée d’aucune altération grave, ou spasme durable des viscères abdominaux et du centre phrénique, bien loin d’aggraver le mal-aise, le dissipe presque toujours : elle est presque toujours, accompagnée d’une action plus libre et plus facile du cerveau, que la circulation accélérée des humeurs stimule