Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/18

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conséquence, que les changemens survenus dans le caractère, dans l’ordre, ou dans le degré des impressions internes, peuvent modifier singulièrement celles qui nous viennent des objets extérieurs.

Pour démontrer l’influence du régime sur la formation des idées et des penchans, il suffiroit donc de faire voir qu’il est capable de modifier les impressions intérieures et les dispositions habituelles des organes qui les éprouvent. Mais, de plus, parmi les impressions qui viennent de l’extérieur, il en est un grand nombre qui sont immédiatement soumises à l’influence du régime, dans le sens que nous donnons à ce mot, qui nous viennent d’objets, ou qui dépendent de fonctions que le régime embrasse dans son domaine. Voyons encore si des observations plus directes ne constatent pas cette influence ; et fixons-nous d’après l’ensemble des faits, comparés avec soin et limités avec précision.

Dans toute circonstance donnée, c’est du concours de toutes les causes, ou de toutes les forces agissantes que résulte l’effet connu. Cette vérité, qu’il suffit d’énoncer pour la rendre sensible, ne souffre sans doute au-