Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/190

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quelles il leur est permis de flotter en différens sens.

Les anciens médecins, qui vouloient trouver par-tout des analogies, s’étoient efforcés de rattacher leur système des humeurs, à celui des élémens, et celui des tempéramens à l’un et à l’autre. Les faits semblent prouver qu’ils avoient été plus heureux, en établissant certains rapports entre les saisons, les climats, les âges et les tempéramens, ou dispositions organiques, propres à ces diverses circonstances générales, et à chacune de leurs nuances particulières. Ils avoient observé que les humeurs, ou les fluides qui, suivant leur opinion, s’agitent dans le corps, d’après les lois d’une espèce de flux et de reflux, étoient susceptibles de divers mouvemens extraordinaires. Elles se gonflent, disoient-ils, et se soulèvent ; elles se portent avec une sorte de fureur, d’un lieu vers un autre. Dans certains climats, dans certaines saisons, à certaines époques de la vie, ces mouvemens naissent, en quelque sorte, d’eux-mêmes ; ils s’exécutent avec plus de force. Il existe entre les humeurs et ces circonstances, des rapports sensibles, dont la connoissance est indispensable à l’étude de