Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/191

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l’homme et à la pratique de la médecine. Le sang et les maladies inflammatoires sont propres à l’adolescence, au printemps, aux pays où cette saison prédomine. La jeunesse, l’été, les pays chauds et secs, engendrent la bile et les maladies bilieuses. Dans l’âge mûr et pendant l’époque qui va se confondre avec la vieillesse, dans l’automne, dans les lieux dont l’air est humide et grossier, dont la température est variable, règnent l’atrabile et les affections qui en dépendent. Enfin, la pituite froide et les maladies catharrales sont propres à la vieillesse, aux pays humides et froids, à l’hiver.

§. iv.

Quoique les anciens, en rapportant les tempéramens aux humeurs, ne fussent point remontés jusqu’aux dispositions organiques, dont l’état des humeurs tire lui-même sa source, ils ne pouvoient errer, en tirant des conclusions qui n’étaient que le résumé le plus exact des faits. Aussi, ces fidèles observateurs ne faisoient-ils point difficulté d’établir des analogies directes entre les tempéramens, les climats et les âges, mais sur-tout entre les saisons et les tempéramens.