Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/196

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rable, dans les terrains humides et médiocrement froids : il se rapetisse sous les zones glaciales et dans les lieux très-secs. Sous certaines latitudes, son poil se transforme en une laine longue et fine, ou son dos est chargé d’une, et même quelquefois de deux bosses charnues. Enfin, pour ne pas multiplier les exemples, on peut distinguer les races de chevaux par une grande diversité de caractère, propres aux différens pays qui leur ont donné naissance : et depuis le chien d’Islande, ou de Sibérie, jusqu’à celui des régions équatoriales, on peut observer une suite de formes et de naturels différens, dont les nuances les plus voisines semblent s’effacer l’une l’autre, en se confondant par des gradations insensibles.

Je n’ajouterai plus ici, qu’une seule remarque : c’est que dans certains pays, les chiens n’aboyent point du tout ; dans quelques autres, ils sont exempts de la rage. Ceux qu’on y transporte des pays étrangers, dans le premier cas, perdent la voix au bout de quelque temps ; ils deviennent, dans le second, du moins autant qu’on peut en juger d’après une assez longue expérience, incapables de contracter l’hydrophobie. Nous