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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/212

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influence sur le tempérament. On peut facilement s’en convaincre par l’exemple des habitans de la ci-devant Belgique et de ceux de la Batavie : les derniers, sur-tout, se rapprochent par plusieurs traits essentiels, de ces peuples du Phase qu’Hippocrate a peints avec tant de vérité, et qui vivoient comme eux, dans des lieux humides, et sous un ciel souvent enveloppé de brouillards.

§. vii.

Dans le Mémoire sur l’influence du régime, nous avons vu que les climats froids et âpres augmentent la force musculaire ; qu’ils émoussent au contraire, et cela dans le même rapport, les forces sensitives. Leur effet direct est donc de développer cette espèce de tempérament, qui se manifeste par la grande prédominance de la faculté de mouvement sur celle de sensation. Et l’on voit sans peine, que les choses doivent être nécessairement ainsi ; sans quoi l’homme auroit, dans ces climats, ou trop de sensibilité pour pouvoir résister aux impressions extérieures, ou trop peu de puissance d’action pour fournir à ses besoins. Car, d’un côté, toutes les impressions y sont fortes ; et presque toutes