seroient pénibles pour des corps mal aguerris : de l’autre, la subsistance de chaque personne y demande un grand volume d’alimens ; et tous les besoins directs y sont, en général, plus multipliés et plus impérieux.
Suivant Hippocrate, les habitans de certains pays montueux et de quelques autres terrains dont l’âpreté forme le caractère principal, ont à-peu-près les mêmes habitudes de tempérament, et les mêmes mœurs que ceux des pays très-froids.
« Il y a, dit-il, des pays montueux et des terreins hérissés, dépourvus d’eaux, où les saisons ont une marche, et où leurs changemens suivent des lois toutes particulières. Une nature sévère y communique ses dures empreintes aux habitans. Les hommes y sont grands et vigoureux : ils naissent tels ; et toutes les circonstances semblent avoir pour objet de les préparer aux plus rudes travaux. Mais de pareils tempéramens enfantent des mœurs agrestes, et nourrissent des penchans farouches. »
Dans le même Mémoire, nous avons encore vu que les climats très-chauds produisent au contraire, en général, ces habitudes de tempérament, où la sensibilité prédomine sur