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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/224

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et jusqu’au point indiqué ci-dessus, être modifié par la main de l’homme. Voilà ce qu’une active et savante industrie a réellement opéré dans quelques pays, dont la nature inhospitalière sembloit rejeter également la race humaine, et celles des animaux dociles dont nous avons fait les instrumens de nos besoins ; mais où le courage, la constance et cette énergie qui n’est propre qu’à la liberté, se sont créé des sources artificielles de richesses et de bonheur. Voilà même encore ce qui rend si importante l’étude des effets de tout genre, qui peuvent être produits par les diverses circonstances locales purement physiques ; afin que ces causes, une fois bien connues et bien déterminées, on puisse ou trouver, ou perfectionner les moyens d’améliorer les circonstances favorables, et de remédier, autant qu’il est possible, à celles dont les résultats sont pernicieux.

Nous avons dit que les anciens rapportoient le tempérament mélancolique à l’automne, saison pendant laquelle les maladies atrabilaires sont en effet plus fréquentes, et qui, d’ailleurs, semble particulièrement propre à faire naître les affections de l’âme