Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/226

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plus froid et plus variable. En second lieu, les climats nébuleux et sombres ne produisent des effets complètement analogues à ceux de l’automne, qu’autant que leur influence se trouve secondée par des vices de régime, notamment par l’abus des nourritures grossières et difficiles à digérer : comme, à leur tour, ces nourritures causent rarement les mêmes désordres dans la constitution, à moins que les circonstances locales n’agissent dans le même sens.

Ainsi donc, en se renfermant dans les faits les mieux constatés, l’on doit réduire l’action du climat sur la production du tempérament mélancolique, à ces points simples.

1°. Dans les pays chauds, mais où la chaleur est fréquemment et brusquement interrompue par des froids humides, ou par des vents aigus et glacés, ce tempérament sera très-commun.

2°. Il le sera moins, mais il le sera cependant encore, dans les pays où la nature est comme couverte d’un voile de brouillards, et qui ne présentent que des objets sombres, monotones et décolorés : il le sera sur-tout si le caractère des alimens, secondant l’influence de ces impressions, en fortifie les