Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/237

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flammation lente des organes de la respiration. Mais quand la maladie est avancée, elle devient ordinairement contagieuse ; ce qui fait qu’on ne peut plus alors la rapporter au genre des phlogoses : et même elle est si souvent héréditaire, que les enfans d’un père, ou d’une mère qu’elle a fait périr, vivent dans des transes continuelles, jusqu’à ce qu’ils aient atteint l’époque où les dispositions inflammatoires se calment, et où le poumon se trouve raffermi par la durée même de ses fonctions.

Dans les pays humides et froids, l’inflammation lente du poumon ne se présente que rarement ; et même sa véritable inflammation aiguë, est loin d’être aussi commune que les théoriciens paraissent l’avoir imaginé. La phthisie y tient, pour l’ordinaire, à d’autres causes, telles que les engorgemens du foie ou du mésentère, certaines affections stomacales consomptives, des tubercules, des dégénérations muqueuses du poumon. Dans tous ces cas, elle ne paraît point contagieuse[1] : il est même rare qu’elle fasse des

  1. Il n’est cependant pas démontré que dans son dernier période, la phthisie tuberculeuse ne puisse se