Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/255

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remarquable, d’une vallée, ou d’un coteau à l’autre, dans le même canton. Enfin, la nature des eaux, et l’état de l’air, varient essentiellement par rapport aux divers terrains. Or, ces dernières causes agissent plus puissamment encore sur l’organisation souple de l’homme, que sur celle des autres animaux : et quand les circonstances locales quelconques sont assez puissantes pour modifier le caractère des végétaux et des fruits, on est très-sûr qu’aucune nature vivante n’échappe à leur action. Ainsi, les alimens[1] dont nous connoissons l’influence sur les plus importantes fonctions de l’économie animale, sont très-différens dans les différens pays : et le climat leur imprime des caractères que nous avons aussi reconnus capables de modifier profondément cette influence ; caractères qui les rendent eux-mêmes plus, ou moins favorables à l’action de tout le système en général, ou seulement à certaines fonctions en particulier.

  1. Sous cette dénomination générique, il faut comprendre, avec toutes les substances qui peuvent servir à la nourriture de l’homme, l’air toujours indispensable au soutien de la vie, et l’eau, sans laquelle aucun pays ne peut conserver d’habitans.