Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/332

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prochent et se collent, pour ne plus se séparer tant que dure la vie de l’individu.

Les observations ci-dessus sembleroient nous conduire à soupçonner quelque analogie entre la sensibilité animale, l’instinct des plantes, les affinités électives, et la simple attraction gravitante, qui s’exerce en tout temps, entre toutes les parties de la matière. Il est certain que, malgré les différences essentielles que l’observation nous y fait découvrir, ces trois ordres de phénomènes présentent également une tendance directe des corps les uns vers les autres ; que seulement cette tendance agit d’après des lois plus, ou moins variées et compliquées, à raison de l’état où se trouvent les élémens isolés, et des circonstances dans lesquelles ils se rencontrent ; qu’enfin de-là, résultent toutes les propriétés nouvelles qui se manifestent dans les différentes combinaisons.

Mais est-il permis de pousser plus loin les conséquences ? Les affinités végétales, les attractions chimiques, cette tendance elle-même, en apparence si aveugle, de toute matière vers le centre d’attraction, dans le domaine duquel elle se trouve placée ; ces diverses propriétés, ou ces actes divers, ont-