Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/353

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de certains organes (dans lesquels l’attention la plus minutieuse de l’individu ne peut cependant alors saisir aucune sensation), et celle de ces déterminations sans motif et sans but apperçus, qu’on a si souvent occasion d’observer dans les maladies organiques indolentes, particulièrement dans celles des viscères abdominaux.

§. vi.

Quant à la manière dont les diverses parties du système nerveux communiquent entre elles, agissent sur les organes, et déterminent leurs fonctions, elle est encore aujourd’hui couverte d’un voile épais. Les hypothèses mécaniques, physiques, ou chimiques sont toutes insuffisantes pour expliquer ces premières opérations de la vie : il faut du moins, que ce soit une chimie, une physique, une mécanique animales qui fournissent les explications. Ce sont les corps vivans qu’il faut observer ; c’est sur eux que doivent porter directement les expériences : et ce ne sera que par la considération des faits puisés à cette source, qu’on pourra se procurer des notions exactes touchant la force dont ils sont les produits.