Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/366

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considérables : car, les muscles qui composent la vraie puissance active des animaux, ne sont que des faisceaux plus ou moins volumineux de ces mêmes fibres, dont la contraction, ou l’extension produit tous les mouvemens que les membres peuvent exécuter. Je crois devoir observer ici, que je me sers du mot d’extension, au lieu de celui de relâchement, employé par l’école de Haller ; parce qu’il est maintenant bien prouvé que l’état des fibres, alternatif et opposé à celui de contraction, n’est pas toujours, à beaucoup près, un état passif, et que les fonctions de plusieurs organes importans s’exécutent par un véritable épanouissement actif de leurs faisceaux musculaires.

La tendance à la contraction et à l’extension, qui forme la propriété fondamentale de ces fibres, est donc parfaitement analogue à toutes les autres affinités animales ; elle s’ensuit directement et nécessairement du caractère de l’organisation. C’est encore, dans le sens propre du mot, un véritable besoin, dont l’énergie, la durée, le retour et les nuances se modifient suivant la nature des fonctions, et l’état actuel des organes