Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/367

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auxquels appartiennent les fibres, ou leurs faisceaux : et cette tendance, fortifiée par la plus facile reproduction des mouvemens qu’amène l’habitude, constitue les déterminations instinctives, propres au système musculaire, en général, et à chaque muscle, ou même à chaque fibre motrice, en particulier.

Voilà donc encore un nouvel instinct ; celui de mouvement : voilà de nouvelles séries d’appétits, dont la nature nous montre avec une égale évidence, les motifs, et dont elle nous laisse entrevoir l’artifice et pressentir les résultats. À mesure que cet instinct se développe, il contracte des liaisons étroites, d’une part, avec celui de conservation ; parce que, sous plusieurs rapports, il dépend lui-même de l’influence nerveuse et du jeu de la circulation sanguine : de l’autre, avec celui de nutrition ; parce que la réparation des forces motrices est bien plus l’ouvrage de la sympathie des muscles avec les organes de la digestion alimentaire, que du renouvellement et de l’application des sucs nutritifs ; et qu’en outre, la solidité du point d’appui, qui soutient à l’épigastre, tous les efforts musculaires, dépend de l’état de l’estomac,