Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/429

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Forestus rapporte qu’un jeune bolonois fut retiré du même état, en passant les jours et les nuits auprès d’une nourrice de vingt ans : et l’effet du remède fut si prompt, que bientôt on eut à craindre de voir le convalescent perdre de nouveau ses forces, avec la personne qui les lui avoit rendues. Enfin, pour terminer sur ce sujet, Boerhaave racontoit à ses disciples, qu’il avoit vu guérir un prince allemand, par le même moyen, employé de la même manière qui réussit jadis si bien à Cappivaccius.

Si les déterminations instinctives, qui appartiennent à la sympathie, sont très-souvent excitées et dirigées par l’odorat, celles qu’on a caractérisées par la dénomination d’antipathies, ne sont pas moins souvent liées aux fonctions des organes du même sens. C’est par eux, que les animaux d’un ordre inférieur, sont avertis de l’approche du lion. Les différentes espèces de serpens crotales, et notamment le boiquira, répandent, comme on l’a vu ci-dessus, une odeur que les quadrupèdes et les oiseaux, dont ils font leur proie, savent reconnoître d’assez loin, et qui les frappe d’une profonde terreur. Il en est de même de plusieurs espèces de boa, parti-