Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/441

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motrice, avec le même degré d’énergie et de promptitude, mais qu’elles croissent encore graduellement et proportionnellement elles-mêmes, par l’effet immédiat de cette répétition ménagée, et de ce perfectionnement des fonctions : il est clair que la force radicale, et sur-tout la facilité des mouvemens doivent augmenter, à mesure qu’ils se réitèrent, en supposant toutefois qu’ils soient toujours exécutés de la manière dont ils l’ont été précédemment.

Ce qui se passe dans l’action musculaire, se passe également dans les autres fonctions : seulement, ce sont d’autres organes, d’autres genres de mouvemens ; et par conséquent, ce sont aussi d’autres résultats. Au reste, la physique nous offre dans des machines inanimées, deux exemples de l’accroissement de force et d’aptitude, occasionné par la prolongation, ou par le retour assidu des mêmes opérations. Les appareils électriques produisent, toutes choses égales d’ailleurs, d’autant plus d’effet, qu’on s’en sert plus habituellement ; et les aimans artificiels sont susceptibles d’acquérir, par la simple continuité d’action, une force très-supérieure à celle qu’ils avoient reçue d’abord.