Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/442

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Si l’on avoit une fois déterminé la nature du stimulant interne, qui fait entrer en action l’organe cérébral, et qui lui sert d’intermède pour correspondre, par ses extrémités, avec tous les autres organes, peut-être ne seroit-il pas absolument impossible de lier le double phénomène dont nous parlons, avec ceux qui sont en droit de nous étonner le plus dans le système animal.

§. vii.

La sympathie morale exerce son action par les regards, par la physionomie, par les mouvemens extérieurs, par le langage articulé, par les accens de la voix, en un mot, par tous les signes : son action peut être éprouvée par tous les sens. L’effet des regards, de la physionomie, et même des gestes, n’est pas uniquement moral ; il y reste encore, s’il m’est permis de parler ainsi, un mélange d’influence organique directe, qui semble indépendante de la réflexion. Mais on ne peut nier que la partie la plus importante de l’art des signes, ne soit soumise à la culture ; que ses progrès ne soient proportionnels aux efforts et à la capacité de l’intelligence ;