Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/477

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ils sont excités pendant le sommeil, sont ceux de la génération. Dans l’état de veille, leur action paroît presqu’entièrement indépendante de la volonté : les causes par lesquelles ils sont sollicités, résident en eux-mêmes, ou tiennent à des impressions reçues dans d’autres organes, qui les leur transmettent directement et par une espèce de sympathie immédiate : l’organe pensant ne semble y prendre part, que pour former, ou rappeler les images relatives à ces impressions, et fortifier ainsi leur premier effet. Pendant le sommeil, ils ne sont plus mis en jeu par l’action des sens externes : leurs déterminations ne se rapportent plus alors, qu’à leurs impressions propres ; à celles de quelques viscères, liés étroitement avec eux, par la nature de leurs fonctions, ou par le genre de leur sensibilité ; à des images qui se réveillent dans le cerveau. Cependant, bien loin de partager l’assoupissement des sens extérieurs, à mesure que ces derniers s’endorment, les organes de la génération paroissent acquérir plus d’excitabilité : les images voluptueuses les plus fugitives, qui se forment dans le centre nerveux, ou les causes stimulantes les plus légères, dont les extrémités