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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/478

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nerveuses de ces organes éprouvent directement l’influence, suffisent pour les faire entrer en action. On peut attribuer une partie de ces effets à la chaleur du lit, qui, sans doute, agit sur eux comme un excitant direct, et sur-tout aux spasmes de certaines parties du bas-ventre : car n’étant plus contre-balancés par les mouvemens musculaires externes, ces spasmes prennent en effet, alors, une beaucoup plus grande puissance ; et ils retentissent rapidement dans tous les points du système, qui leur sont liés par quelque degré de sympathie, ou seulement par des rapports de proximité.

J’ai fait voir ailleurs, que les images produites dans le cerveau, doivent nécessairement agir avec plus de force, pendant le sommeil, sur les organes dont elles peuvent stimuler les fonctions, parce que les illusions n’en sont plus, comme pendant la veille, corrigées ou contenues par des sensations directes, et par la réalité des objets.

Mais indépendamment de ces diverses circonstances, dont l’action et le pouvoir ne sauroient être révoqués en doute, il paroît constant que le sommeil en lui-même, par l’état où il met tout le système nerveux, par