Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/479

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les nouvelles séries, ou par le nouveau rythme de mouvemens qu’il imprime aux différens systèmes partiels ; en un mot, par les altérations qu’il porte, soit dans les fonctions de tous les organes, soit dans leur excitabilité même, augmente encore directement, et l’activité de ceux de la génération, et leur puissance musculaire. Presque tous les narcotiques, à moins qu’on ne les emploie à des doses suffisantes pour engourdir l’action des forces vitales, sollicitent les désirs de l’amour ; et, du moins momentanément, ils accroissent le pouvoir de les satisfaire, en même temps qu’ils produisent un certain degré de sommeil. On a souvent trouvé les soldats turcs et persans, restés sur les champs de bataille, dans un état d’érection opiniâtre, qui, loin de céder aux convulsions de la douleur, en paraissoit plus marqué, et persistoit encore long-temps après la mort. Or, cette érection étoit évidemment causée par l’ivresse de l’opium.

Non seulement les organes, tant externes qu’internes, s’endorment à différens degrés, et d’une manière successive ; mais de plus, il s’établit entre eux, sur-tout entre les derniers, de nouveaux rapports de sympathie,