Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/484

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tueuse du premier ne trouve point dans les autres, la résistance nécessaire pour lui fournir un solide point d’appui. Je ne crois pas même devoir m’arrêter à ces fausses associations d’idées, qui ne constituent point toujours une folie véritable, mais qui sont la cause immédiate d’une foule de mauvais raisonnemens et d’écarts d’imagination. Elles se rapportent bien plus évidemment encore, en effet, à cette discordance dont nous parlons ; car, sans doute, elles viennent de ce que le cerveau ne considérant les idées que sous une face, les lie entr’elles, par des ressemblances, ou des dissemblances incomplètes : or, il ne les considère ainsi, que parce que certaines impressions prédominantes subjuguent et font taire presqu’entièrement toutes les autres.

§. v.

Et, maintenant, en quoi consistent les rêves, ou ces suites d’opérations que le cerveau, comme organe pensant, peut exécuter encore pendant le sommeil ? ou plutôt par quel genre d’impressions, et par quel état de l’économie animale les rêves sont-ils produits ?