Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/531

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action sympathique est capable d’exciter, de suspendre et même de dénaturer toutes les fonctions. C’est cela ; ce ne peut être rien de plus.

S’il en étoit besoin, cette conclusion pourroit être confirmée encore, par la considération des circonstances qui donnent quelquefois accidentellement, à l’influence du système cérébral, un surcroît d’étendue et d’intensité. On peut, en effet, réduire toutes ces circonstances : 1°. à son accroissement d’action ou de sensibilité ; 2°. à sa débilitation ; 3°. à ses maladies. Et par conséquent, il est, dans tous ces cas-là même, soumis à des lois qui lui sont communes avec toutes les autres parties du corps vivant.

Ainsi donc, tous les phénomènes de la vie, sans nulle exception, se trouvent ramenés à une seule et même cause : tous les mouvemens, soit généraux, soit particuliers, dérivent de cet unique et même principe d’action.

Telle est par-tout la simplicité de la nature. Elle prodigue les merveilles : elle économise les moyens. Mais l’esprit hypothétique de l’homme, par-tout où les effets lui paroissent compliqués ou différens, croit