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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/537

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qu’elle peut résister à toutes les impressions ultérieures ; et lors même qu’elle est plus superficielle, elle tempère toujours l’action des causes qui tendent à l’altérer : car elle ne leur est soumise, qu’en tant que l’économie animale est susceptible de recevoir des séries d’impressions nouvelles ; et le caractère de ces impressions dépend lui-même, en grande partie des dispositions antérieures de tout l’organe sentant.

§. ii.

Lorsqu’on suit avec attention la marche des différentes maladies, et qu’on les compare entr’elles avec discernement, elles présentent dans leurs phénomènes et dans leurs résultats, des caractères particuliers qui ne peuvent être méconnus. Chaque tempérament originel, chaque disposition primitive des organes modifie, sans doute, les effets des puissances délétères, ou morbifiques ; et la souplesse de ressources qu’exige dans le médecin, la juste application des moyens de traitement, confirme, par la pratique, une vérité dont la théorie seule pourroit, en quelque sorte, fournir d’avance la démonstration. Mais chaque espèce de maladie n’en