Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/542

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Ordinairement, les maladies hâtent, ou préparent les développemens de la sensibilité : le moral des enfans maladifs est généralement précoce. Quoique cet effet puisse quelquefois résulter d’impressions étrangères à l’état accidentel des organes, il est certain qu’en général, l’affoiblissement, ou le désordre des mouvemens vitaux, en multipliant, ou diversifiant les impressions reçues, communique au système nerveux, un surcroît d’action : et même, dans certains cas, les altérations directes, produites par l’état morbifique, augmentent immédiatement les forces, ou l’activité de l’organe pensant. Les affections de l’estomac et des entrailles, les engorgemens des viscères hypocondriaques, les maladies des organes de la génération, augmentent presque toujours la mobilité du système, et rendent ses extrémités sentantes plus susceptibles de toutes les impressions. Quand la marche chronique des mêmes affections permet que cet état devienne une véritable habitude, il se perpétue le plus souvent encore après que ses causes elles-

    ces mots, et quelle classification j’admets pour les tempéramens.