Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/578

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voyons ce qu’il est possible de faire pour la diminuer.

§. vi.

1°. On ne peut concevoir la sensibilité sans douleur, ou sans plaisir.

2°. Dans le premier cas, il y a constriction des extrémités sentantes ; dans le second, il y a épanouissement.

3°. Pour produire le sentiment, l’organe sensitif réagit sur lui-même ; comme, pour produire le mouvement, il réagit sur l’organe moteur.

4°. La sensibilité agit à la manière d’un fluide dont la quantité est déterminée. Si elle se porte avec abondance dans un de ses canaux, elle diminue proportionnellement dans les autres.

5°. La réaction part toujours d’un des centres nerveux : et l’importance de ce centre est proportionnée à celle des fonctions vitales que cette réaction détermine, et à l’étendue des organes qu’elle met en jeu.

§. vii.

Mille faits particuliers, mille exemples de divers centres sensitifs manquant en tout, ou en partie, prouvent ces vérités, et nous montrent le cerveau, ou centre célébral, comme le digesteur spécial, ou l’organe sécréteur de la pensée ; et les centres inferieurs, comme les causes suffisantes des fonctions vitales et des facultés instinctives.