Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/579

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

§. viii.
CONCLUSION.

Les conclusions particulières de ce Mémoire, sont celles que nous avons recueillies paragraphe par paragraphe. La conclusion générale est que la devise de la cause première est celle-ci : Je suis ce qui est, ce qui a été, ce qui sera ; et nul n’a connu ma nature : et que, pour pénétrer dans l’intelligence des causes secondes, le grand intérêt de l’homme est de se connoître lui-même.

TROISIÈME MÉMOIRE.
Suite de l’histoire physiologique des sensations.
§. i.

Indépendamment des impressions que l’organe sensitif reçoit de ses extrémités sentantes, tant internes qu’externes, il en reçoit de directes par l’effet de changemens qui se passent dans son intérieur.

Certaines maladies, telles que des folies, des épilepsies, des affections extatiques le prouvent.

Les impressions que lui procurent la mémoire et l’imagination, sont très-souvent de ce genre, c’est-à-dire qu’elles ont lieu sans excitateur étranger.

L’organe sensitif réagit sur ces impressions spontanées comme sur les autres : et elles se comportent absolument de même : il en tire des jugemens et des déterminations ; il imprime en conséquence des mouvemens aux parties musculaires : et ces actions et réactions affectent tantôt tout le systême, tantôt quel-