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difficulté, ne songe qu’à lui, et enfin, n’aspire qu’au repos qui doit finir cet état pénible.

§. X.

Si, lorsque la mémoire nous abandonne, on se rappelle mieux les impressions de l’enfance que celles reçues postérieurement, c’est que la vivacité de ces premières impressions, leur facile et fréquente répétition, la rapide communication des divers centres de sensibilité, les a, pour ainsi dire, identifiées avec l’organisation, et rapprochées des opérations automatiques de l’instinct.

Il est encore à remarquer que, dans la vieillesse, la foiblesse du cerveau, et celle des opérations qui le font sentir, rendent à ses déterminations la même mobilité et les mêmes caractères qu’elles ont eus dans l’enfance. Les extrêmes opposés se ressemblent.

CONCLUSION.

Enfin, les sensations qui accompagnent la mort, sont naturellement analogues à celles qui dominent au moment où elle arrive ; comme le caractère des maladies est, en général, analogue à celui des âges.

CINQUIÈME MÉMOIRE.
De l’influence des sexes sur le caractère des idées et des affections morales.
INTRODUCTION.

Le plus grand acte de la nature, est la reproduction des individus et la conservation des races.