Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/592

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Elle y emploie une multitude de moyens divers : et toutes les qualités d’un être animé dépendent, en très-grande partie, des circonstances de sa production, et des dispositions des organes qui y sont destinés.

Cela est vrai sur-tout de l’homme, l’être le plus éminemment sensible, et le seul dont il sera question dans ce Mémoire.

§. I.

L’homme naît capable de vivre de sa vie propre : il n’a pas besoin d’incubation comme les ovipares ; mais il a long-temps besoin de secours : l’époque où il peut se reproduire, est tardive.

Toutes ces circonstances ont la plus grande influence sur ses facultés et sur ses habitudes.

Dans l’espèce humaine, les deux sexes diffèrent en outre, dans toutes les parties de l’organisation.

§. II.

Mais ces différences sont faiblement marquées dans la première enfance : elles ne se prononcent distinctement qu’aux approches de la puberté.

La foiblesse musculaire porte les femmes à des habitudes sédentaires, et à des soins plus délicats. Les hommes ont besoin de plus de mouvement et d’un plus grand exercice de leur vigueur.

§. III.

Pour concevoir comment ces dispositions diverses peuvent dépendre de l’influence des organes de la génération, il suffit de remarquer, 1°. que les parties