Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/594

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Il produit un mouvement général dans tout l’appareil lymphatique, et cause le gonflement des glandes : le sang commence à prendre certaines directions nouvelles, et une plus grande activité : des dispositions intérieures particulières se manifestent.

§. VI.

Si cette révolution échoue, il s’ensuit une maladie propre à cet âge, connue sous le nom de pâles couleurs.

Tous ces effets sont plus sensibles dans les jeunes filles, à cause de la contexture molle de tous leurs organes : cependant, ils existent de même dans les garçons.

§. VII.

Mais l’homme et la femme jouent un rôle différent dans ce grand acte de la reproduction, dont la nature leur a fait un besoin pressant et le premier de leurs intérêts.

La femme peut y être contrainte : l’homme ne peut qu’y être excité.

Par cela seul, leur existence est déterminée ; toutes leurs habitudes morales sont, pour ainsi dire, obligées.

La perfection de l’homme, est la vigueur et l’audace ; celle de la femme, est la grâce et l’adresse : et cela est vrai au jugement de tous deux ; car tous deux ont le même but.

Aussi, par-tout où les appétits brutaux prédominent, la femme est tyrannisée.

Elle parvient à l’égalité, à proportion que les besoins moraux se développent.