Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/595

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Et si ces derniers, en se développant, prennent une direction fausse, l’adresse et la grâce peuvent, même pour le malheur commun et pour le leur propre, faire arriver les femmes jusqu’à la supériorité.

La sensibilité vive et la foiblesse musculaire de la femme sont de plus, nécessaires à ses fonctions ultérieures dans l’association, la conception, la gestation, l’accouchement, la lactation, le soin des enfans : elles le sont aussi pour qu’elle puisse se prêter aux dérangemens perpétuels de sa propre santé.

§. VIII.

L’homme agit sur toute la nature, par sa force : la femme agit sur l’homme sensible par sa grâce ; elle est propre à remplir ses autres fonctions, par son extrême mobilité.

Le développement de l’embryon dans l’utérus, les soins qu’elle donne à l’enfant, au malade, &c. en sont les effets.

§. IX.

Le caractère des idées et des sentimens dans les hommes et dans les femmes, correspond à leur organisation, et à leur manière de sentir.

Ce qu’ils ont de commun, est de la nature humaine : ce qu’ils ont de différent est du sexe.

L’un et l’autre ont également tort de sortir de leur rôle : leurs rapports sont rompus dans l’association, et leurs efforts sans objet.

§. X.

Ces différences originelles dans l’organisation de