Aller au contenu

Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/61

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

§. X.

En établissant certaines règles relatives à l’action des différentes substances qui sont, ou qui peuvent être appliquées au corps de l’homme, n’oublions point que ces règles ne doivent jamais se prendre dans un sens trop absolu ; car alors les applications particulières seroient souvent très-fautives. L’organisation animale se modifie singulièrement par l’habitude : celle-ci peut, à la longue, rendre également nuls et les effets les plus utiles, et les effets les plus pernicieux. L’organisation de l’homme, dont nous avons déjà fait plusieurs fois remarquer l’extrême souplesse, est capable de se prêter à toutes manières d’être, de prendre toutes les formes. L’homme peut, à la lettre, se familiariser par degrés, avec les poisons : quelquefois même l’habitude lui rend à la fin nécessaires, des impressions qu’elle seule a pu lui rendre supportables ; et ce ne seroit pas toujours sans danger qu’on passeroit du

    d’oxygène dont il s’est emparé : mais ce n’est pas ici le lieu d’entrer dans ces détails, très-intéressans d’ailleurs pour l’hygiène, et sur-tout pour la médecine pratique.