Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/617

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rences introduites dans ces circonstances, nous ne recevions des séries d’impressions différentes elles-mêmes.

Reste donc uniquement à savoir si une suite d’impressions quelconques ne produit pas en nous, une suite de dispositions et de déterminations qui y correspondent.

§. III.

Mais il a été prouvé que le tempérament, le régime, le genre des travaux, la nature et le caractère des maladies, influoit puissamment sur les opérations de la pensée : il ne s’agit donc que de faire voir que tout cela est extrêmement dépendant des circonstances physiques propres à chaque local.

1°. Il est constant que la fréquente répétition des mêmes actes donne plus de disposition et de facilité à les exécuter, et que cette disposition se transmet et s’accroît dans les races, par la génération. Des impressions constantes et continuellement répétées, modifient donc les dispositions organiques d’une manière profonde, et qui se perpétue.

2°. Il n’est pas moins certain que les différences des saisons ont sur l’économie animale et sur la nature des maladies, une influence analogue à la différence des âges, et même des tempéramens.

§. IV.

Or, comme la succession des saisons n’est pas la même dans les différens climats, il est hors de doute que le climat a des effets dépendant de ceux-là : aussi,