Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/618

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voit-on les différentes races d’animaux modifiées invinciblement suivant les lieux.

§. V.

L’homme est, de tous, le plus modifiable et le plus souple : aussi, ses formes varient-elles suivant les climats, et d’une manière analogue à ces derniers.

Mais l’action des climats sur les tempéramens est encore bien plus indubitable, que leur influence sur les formes apparentes de l’organisation.

§. VI.

En parlant du régime, nous avons dit qu’il y avoit dans l’individu, un fond d’organisation primitive, qui ne paroissoit pas pouvoir être changé : mais nous avons montré aussi, que le régime y portoit des modifications, et contribuoit à fixer le caractère du tempérament. C’est ce que fait aussi le climat, dont le régime dépend presqu’entièrement.

En décrivant le climat des bords du Phase, Hippocrate a peint celui qui est le plus propre à produire le tempérament pituiteux.

§. VII.

Il nous montre de même, dans les pays froids, le climat propre à multiplier les tempéramens dans lesquels les forces musculaires prédominent ; et dans les pays chauds, celui qui multiplie ces tempéramens où l’excès des forces sensitives se manifeste.