Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/75

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rapportent parfaitement à la nature de ces circonstances, et l’on obtient de cette manière, par une autre voie de raisonnement, la confirmation des résultats que l’observation directe a fournis.

Il faut donc attribuer particulièrement les mœurs des ichthyophages à l’influence de leurs travaux.

Cependant l’usage exclusif et long-temps continué du poisson pour nourriture, peut avoir des effets immédiats sur les habitudes du tempérament : il peut, en conséquence, agir médiatement par ses habitudes sur les opérations des organes de l’intelligence et de la volonté. Les poissons, en général, mais particulièrement ceux de la mer et des grands lacs, qui du reste peuvent seuls fournir la quantité d’alimens nécessaire pour une peuplade, contiennent une grande abondance de principes huileux et muqueux ; ils ont une tendance directe et rapide à la putréfaction. Ces principes introduits dans les humeurs, y portent un surcroît de nourriture, qui s’extravase dans les mailles du tissu cellulaire, et produit une corpulence inerte et froide, souvent fort incommode. De-là, résultent très-souvent aussi des obstructions