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relation


quât où étaient ces gens : ils les rencontrèrent près de là, et ils venaient nous chercher, car les Indiens leur avaient parlé de nous. C’étaient le capitaine Andrez Dorantès, Alonso Castillo, et les gens de leur barque. En arrivant, ils parurent fort étonnés de nous trouver dans un tel état ; ils en furent extrêmement affligés, n’ayant rien à nous donner. Ils n’avaient d’autres vêtements que ceux qu’ils portaient sur le corps. Ils restèrent avec nous, et nous racontèrent que le 5 du même mois, leur barque avait échoué à une lieue et demie de là, et qu’ils s’étaient sauvés sans rien perdre. Nous résolûmes d’un commun accord de radouber leur barque : que ceux qui en auraient la force s’en iraient dedans. Les autres resteraient jusqu’à ce qu’ils fussent rétablis, et suivraient la côte, ou bien ils attendraient jusqu’à ce que nous fussions arrivés dans un pays où il y aurait des chrétiens. Quand cela fut résolu, nous nous mîmes à l’ouvrage. Tavera, un gentilhomme qui