Page:Cabeza de Vaca - Relation et Naufrages, trad. Ternaux-Compans, Arthus Bertrand, 1837.pdf/114

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
103
d’alvar nuñez cabeça de vaca.


était avec nous, mourut avant que nous n’eussions mis la barque à flot. A peine fut-elle sur l’eau qu’elle sombra. Comme nous étions dans l’état que j’ai décrit, tout à fait nus, que le temps était trop rigoureux pour passer les rivières et les baies à la nage, et que nous ne pouvions pas emporter de vivres, nous nous déterminâmes à prendre le seul parti qui nous restât, c’est-à-dire à hiverner dans cet endroit. Nous résolûmes que quatre hommes les plus robustes se rendraient à Panuco, croyant que cet endroit était peu éloigné ; que s’ils pouvaient y parvenir, ils feraient savoir où nous étions, et qu’ils donneraient connaissance de nos maux et de notre misère. C’étaient d’excellents nageurs ; l’un d’eux, qui se nommait Alvaro, était charpentier et matelot ; le second s’appelait Mendez, le troisième Figueroa, il était de Tolède, et le quatrième, Astudillo, natif de Zafra. Ils emmenaient un Indien de l’île avec eux.