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relation


endroit avec ses compagnons ; que deux de ces derniers et un Indien étaient morts de froid et de faim ; car ils avaient éprouvé le plus mauvais temps qu’il est possible d’avoir. Les Indiens l’avaient pris avec Mendez, qui s’était enfui par le meilleur chemin qu’il avait pu trouver, dans l’intention de se rendre à Panuco ; mais les naturels l’avaient poursuivi et tué. Figueroa apprit chez ces Indiens qu’un chrétien était retenu chez les Mariamès, il gagna une autre contrée, et il le trouva chez les Quevenes. Ce chrétien était Hernando de Esquivel natif de Badajos ; il avait voyagé avec le commissaire. Figueroa connut par Esquivel quelle avait été la fin du gouverneur, du contador et des autres. Ces derniers avaient fait échouer leur barque entre les rivières ; en suivant la côte ils avaient trouvé sur le rivage celle de Pamphilo de Narvaez et de ses gens. Le gouverneur se rendit dans sa barque jusqu’à la grande baie ; là il fit embarquer la troupe et la transporta sur la rive