Page:Cabeza de Vaca - Relation et Naufrages, trad. Ternaux-Compans, Arthus Bertrand, 1837.pdf/164

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
153
d’alvar nuñez cabeça de vaca.


que nous convînmes de cela avec eux : c’était aussi le premier de la lune. Je les prévins que s’ils ne se trouvaient pas au rendez-vous à l’époque indiquée , je m’en irais tout seul. Nous nous séparâmes donc, et chacun partit avec ses Indiens. Je restai chez les miens jusqu’au treizième jour de la lune : j’avais arrêté de passer chez d’autres naturels à l’époque de la pleine lune. Le 13 de septembre, Andrès Dorantès et Estevanico arrivèrent où j’étais, ils me dirent qu’ils avaient laissé Castillo près de là, chez des Indiens, nommés Anagados ; ils nous racontèrent nombre de dangers auxquels ils avaient été exposés ; qu’ils s’étaient trouvés sur le point de périr, que la veille nos Indiens avaient changé de pays, et qu’ils s’étaient rendus dans l’endroit où était Castillo. Ils devaient se joindre à ceux qui le retenaient en esclavage afin de faire la paix ; car jusqu’alors ils avaient été en guerre : c’est ainsi que nous retrouvâmes Castillo. Pendant que nous vivions de tunas, nous souffrions