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d’alvar nuñez cabeça de vaca.


tivée et habitée par des gens civilisés. Pendant tout le temps que nous y restâmes, nous ne vîmes pas de montagne.

Les derniers Indiens dont nous avons parlé nous dirent que plus loin, sur le rivage, il se trouvait une nation nommée Camons, et que les naturels avaient tué tous les Espagnols qui montaient la barque de Peñalosa et de Telles ; ces chrétiens étaient si faibles qu’ils ne purent se défendre. Les Indiens nous firent voir des vêtements et des armes qui avaient appartenu à nos compatriotes ; ils nous dirent que la barque avait échoué sur le rivage : c’était la cinquième qui nous manquait. Celle du gouverneur, comme nous l’avons dit, avait été emportée en pleine mer ; une autre montée par les religieux et le contador, avait échoué, ainsi que nous l’avait conté Esquivel. Nous avons rapporté comment les deux dernières, où nous étions embarqués, Castillo, Dorantès et moi, avaient sombré près de l’île de Malhado.